Querelle de clochers au menu des élections cantonales

La campagne électorale a offert aux habitants de notre canton quelques échanges musclés sur un thème vieux comme le monde, celui des rivalités communales.





Dans son édition du 13 mars, le quotidien Le Midi-Libre rapportait en effet les griefs formulés par le candidat divers droite Jérôme Ferrasse à l'encontre du maire socialiste de Salles (et conseiller général sortant), Michel Brousse. 


Extrait de l'article : 


"La droite reproche au candidat du PS une « politique électoraliste » dans laquelle le conseil général concentrerait l'essentiel des aides sur Salles-sur-l'Hers, au détriment des treize autres communes. « On m'accuse de faire attribuer 90 % des subventions à Salles-sur-l'Hers. C'est faux, le pourcentage précis s'élève à 42,5, dont la moitié a été attribuée à des travaux qui ne sont pas dans le seul intérêt de Salles », argumente Michel Brousse.


Pour Jérôme Ferrasse : « Les faits parlent : à Saint-Michel, la route qui va vers la Haute-Garonne est en très mauvais état, contrairement à celle entre Salles et Castelnaudary. En annonçant qu'il souhaitait se rapprocher de l'intercommunalité de Castelnaudary, M. Brousse a démontré vouloir habiller Castelnaudary pour déshabiller les petits villages ». L'arbitrage sera confié aux électeurs le 20 mars."



Pas sûr que jouer sur une opposition entre la commune dont le maire est le conseiller général sortant et les autres communes du canton ne soit pas un chouïa démagogique. En tous cas ce n'était peut-être pas la meilleure stratégie* pour la droite, Salles rassemblant le plus grand nombre d'habitants d'Hers et Ganguise, qui sont autant d'électeurs prompts à se solidariser d'un maire accusé de favoriser sa commune...


Pas sûr que le pourcentage des subventions, même ramené à 42,5 % (pour une commune sur les 16 que rassemble la communauté de communes) par Monsieur Brousse, suffise à convaincre les habitants de notre territoire qu'il n'y a pas déséquilibre entre sa commune et les autres...


Pas sûr que l'argument des travaux "pas dans le seul intérêt de Salles" soit infondé, même si les différents travaux réalisés demanderaient à être examinés dans le détail pour se faire une idée de leur intérêt communautaire (ou cantonal, puisque c'est de ce niveau qu'il s'agit dans le cadre de ces élections)... 


En revanche ce qui me paraît sûr, c'est que je ne sais rien ! Rien qui me permette, en tant qu'habitant, de m'extraire de la gangue des empoignades électorales pour me faire un avis. Si le personnel politique local (de toutes sensibilités et collectivités confondues) rendait un peu plus compte de son action, expliquait ses choix en d'autres occasions que lorsque nous sommes poliment enjoints à glisser un bulletin dans une urne, le débat politique autour des enjeux de notre territoire pourrait peut-être ressembler à autre chose qu'à une sempiternelle querelle de clochers.


En attendant, démêler les faits objectifs des échanges à caractère politique (exacerbés en période électorale) n'a rien d'évident... 


Ce blog entend bien s'y atteler un de ces jours en menant sa propre enquête, avec la rigueur et la neutralité requises. Ce qui demandera un peu de travail... 


J'en profite au passage pour lancer une invitation à quiconque serait intéressé pour m'accompagner dans cette démarche citoyenne. 


* En tous cas, elle n'a pas empêché Michel Brousse d'être réélu au 1er tour.