jeudi 10 mars 2011

L'autopartage, une piste pour atténuer la f(r)acture énergétique

Dans l'un des premiers billets publiés sur ce blog, j'avais mentionné l'autopartage, cette forme de mise en commun de la voiture, parmi les pistes pour limiter l'emprise grandissante des 4 roues dans nos rues. 


Mais l'intérêt premier de l'autopartage, c'est de réduire le coût d'achat, d'entretien et d'assurance d'un véhicule, en ventilant ces charges fixes sur l'ensemble des foyers qui l'utilisent.


En creusant un peu la question, je suis tombé sur une enquête d'ADETEC, un bureau d'études spécialisé dans la mobilité, réalisée en 2009 pour l'ADEME et le Ministère de l'écologie.




Cette étude porte sur une application particulière de l'autopartage, celui dit "dans la sphère privée". Le document en donne cette définition : "l’autopartage dans la sphère privée est la mise en commun d’un ou plusieurs véhicules, utilisés par des amis, des voisins ou des proches pour des trajets différents à des moments différents. Le véhicule appartient à l’un des autopartageurs ou est la copropriété de tous." 


L'intérêt de cette étude pour les automobilistes ruraux que nous sommes, c'est précisément de confirmer que cette pratique n'existe pas que dans les zones urbaines, puisqu'elle est aussi expérimentée avec succès dans certains coins de campagne.

Les ruraux qui ne bénéficient pas d'une offre de transports en commun performante pourraient même être les premiers intéressés par l'autopartage... On l'a tous constaté au moment de faire le plein, et tous les médias en parlent : ces dernières semaines le prix de l'essence a flambé. Ce qui inquiète l'association Familles rurales, comme le journal Le Monde l'a récemment rapporté :  


"Selon l'association Familles rurales, la facture énergétique s'est ainsi alourdie de 900 à 1 000 euros ces derniers mois pour les ruraux. L'association de consommateurs CLCV parle quant à elle d'une hausse de 225 euros en 2010 sur les dépenses en carburant d'une personne seule parcourant 50 km par jour, et prévoit une nouvelle augmentation de 188 euros en 2011. "De plus en plus de Français, qui sont obligés d'utiliser leur voiture pour aller travailler, dépensent 10 % de leurs revenus pour acheter du carburant."


Certes, à court terme, le cours du baril va bien finir par se stabiliser... Mais il existe un large consensus sur l'augmentation inéluctable de son prix dans les prochaines années. 


Partager une voiture ne fera pas baisser le prix de l'essence consommé par chacun de ses utilisateurs. Par contre le partage des coûts fixes atténuerait l'impact de ce prix sur notre pouvoir d'achat.


Autant de raisons qui font que l'autopartage dans la sphère privée risque de faire son chemin, en particulier comme alternative à l'achat d'une deuxième voiture moins régulièrement utilisée que la première.


En attendant, vous pouvez feuilleter une synthèse de l'étude d'ADETEC, ci-dessous (pour lire en plein écran, il suffit de cliquer sur le centre du document) ! *



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* Les plus courageux trouveront l'intégralité du document en suivant ce lien.

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